lundi 16 mai 2016

Découverte de l'Asie #6 : Ile de Koh Lipé (Thaïlande)


J adore la Thaïlande !


Alors que je la retrouve prés de 20 ans après mon 1er séjour, je ne peux m’empêcher de faire ce constat. Ce pays est surement a l'origine de mon attrait pour l'Asie, tant il cumule des charmes attirants à mes yeux : un climat chaud mais pas humide, des plages au sable fin, une mer émeraude et chaude, des personnes agréables et zen même si le tourisme tend à dénaturer les choses, sa cuisine raffinée riche en fruits de mer, bref un petit bout de paradis à mes yeux.

Sourire tranche banane en arrivant à Koh Lipé
Evidemment, je vois et j entends d ici ceux qui pourraient répliquer que ma description ne s’applique pas à toute la Thaïlande. Ceux qui ont déjà mis les pieds dans cette mégalopole hyper active qu'est Bangkok me contrediront avec raison. Bien sûr, ce magnifique pays qui n'a jamais été colonisé, ne se résume pas a ses plages et offre une variété de choix, notamment la Thaïlande profonde et originelle du Nord, avec ses anciens royaumes fondateurs, ses temples bouddhistes, ses rizières, ses montages et ses forêts.
Aujourd'hui, je vous parle du Sud du pays et de ses nombreuses îles. Je sais que le tourisme de masse est à l'origine de désastres écologiques et sanitaires et que certaines îles se transforment en Ibiza bis pendant la haute saison. Voilà pourquoi, nous avons choisi d'y aller en fin de saison en évitant bien soigneusement les Koh Lanta, Phuket et autres fullmoon parties.



Une île située au nord de la Malaisie

Pour cette escapade, nous partons pour Ko Lipe,  petite île plate entourée de belles plages.
Située dans la mer d'Andaman au large de la province de Satun, elle fait partie des 51 îles qui composent le parc national "Tarutao Marine Park".  Le récif qui encadre l'île est magnifique et permet de préserver une vie sous-marine riche : poissons multicolores, coraux, anémones, un vrai aquarium. De plus, l’île a su conserver son caractère maritime et dispose d'une communauté de pêcheurs bien active. Tout cela m'évoque instantanément la plage de mon enfance "Kribi" où  j'ai passé tant de vacances avec le sentiment de vivre comme Robinson Crusoé : les bains à 6h du matin en allant acheter des crevettes au village de pêcheurs, les pirogues qui fendent l'eau, les parties de jokari à marée basse, ... mais je m'égare !



Comment s'y rendre  ? 

Après 1h30 d'avion, nous atterrissons à Langkawi, petite île au nord de la Malaisie. 20 minutes de taxi jusqu'au jetty et nous prenons le bateau jusque Koh Lipé que nous rallions en 2 petites heures. Il n'y a que 2 ferry par jour et il est IMPERATIF de réserver le bateau à l'avance pour éviter toute déconvenue.


Notre point de chute : 10 moons Resort

D'une superficie totale de 2 km², l'île compte 3 longues et belles plages qui sont hélas très fréquentées : allées et venues de bateaux, chargements et déchargements de touristes, de bagages, de provisions, commerces, restaurants, hôtels, salons de massage, passants, bref pas vraiment tranquille.

 

Heureusement le 10 moons est situé à l'extrémité sud de Sunrise beach et protégé des passants et des regards par une épaisse végétation et de nombreuses rochers. Le site est vraiment magnifique, face à de minuscules îlots éparpillés dans le lagon. Fait de bois et de paille, l'hôtel offre un cadre naturel très agréable. Les chambres sont sobrement meublées mais très spacieuses. L'hôtel met à disposition le matériel de snorkelling et à moins de 10m du bord, on peut contempler les poissons.



C'est une destination idéale pour chiller, se baigner, et profiter du paysage paradisiaque. Autant vous dire qu'on a peu bougé sauf pour découvrir le restaurant du magnifique resort voisin que je recommande, le Serendipity Beach resort. Non seulement on y mange très bien, mais le cadre est à couper le souffle.

















Quand elle ne se dispute pas avec sa soeur, Sienna prend des bains de 2h et se raconte des histoires
de princesses et de fées.
Sienna peignant des "cheveux d'ange"

L'inévitable Kappla

Sienna, faisant - joliment- du boudin !

Quant à Emmy, elle nous pose toutes les 2 minutes la même question : c'est quand qu'on fait du bateau !





Pour s'occuper, maman étrenne sa nouvelle Air voyage guitar et papa fait le fou avec ses filles.

Vive les vacances et à très bientôt.
Prochain post : les expats rentrent pour l'été.

lundi 18 avril 2016

Vie locale : Tip # 3 - Travailler à Singapour



Certains d'entre vous l'auront inévitablement noté : un certain espacement dans la publication des posts... Un peu service minimum quoi ! Vous ne vous êtes pas trompés. Je suis moins présente sur ce blog depuis plusieurs semaines. Vous avez peut-être pensé que j abandonnais mon projet...
Eh bien, j'ai une tres bonne excuse figurez-vous : j ai trouve du travail. C'est une très bonne nouvelle car je ne m'attendais pas a travailler si vite (sic ! ) et pour être tout à fait honnête, j'aurais bien attendu 3 mois de plus histoire de profiter du condo sans les enfants (mais chut...).

Quoiqu'il en soit, c'est une nouvelle aventure et un sujet de post tout trouvé pour le blog !
Le merlion, symbole de Singapour - Au second plan, le CBD, quartier des affaires

Avant d'aller plus loin, laissez-moi vous expliquer les règles qui s'appliquent pour toute "trailing spouse". C'est ainsi qu'on nomme joliment le flot ininterrompu de femmes qui suivent leur conjoint expatrié. Mossieur a été muté, il a eu une belle opportunité. Sa femme ? Elle suit. Son mari la traîne derrière lui avec les gosses. Vous voyez l'image ? Bien sûr, il y a quelques cas de "trailing husband" mais depuis que je suis à Singapour, je n'ai rencontré qu'un seul couple concerné.

Donc voici à quoi, je m'étais préparée pour mon voyage Antibes-Singapura :

Règle N° 1 : ton emploi tu quitteras
Je crois que cette première règle se passe de commentaires

Règle N° 2 : ton réseau tu développeras
Quand on arrive dans un nouveau pays, une nouvelle culture, tout le monde le dit : tu dois "t'ouvrir". A nous les rencontres entre françaises, les cafés de rentrée, les élections de parents d'élèves, les visites de la ville sponsorisées par la paroisse, les workshops pro de la French Chamber of commerce, les formations intensives à Linkedin, les ateliers massage, les cours de mandarin, de cuisine asiatique, le yoga, etc.

Un des avantages de la trailing spouse singapourienne, c'est qu'elle n'a pas besoin de travailler. Elle peut donc si elle veut profiter de ce temps pour visiter la region, découvrir la culture, changer de metier, s'impliquer dans un projet, une association. Elle peut créer sa boite, consacrer du temps aux enfants, bref il y a autant d'options possibles que d'expatriées.
Pour celles qui veulent travailler, le véritable challenge consiste à sortir du lot (pour rappel, il y a environ 17 000 français à Singapour), se faire connaitre, rencontrer des gens qui connaissent des gens qui, peut-être connaissent des gens qui ...recrutent.


Règle N° 3 : au LFS tu postuleras
Vous savez tous dejà ce que veut dire cet acronyme. Quoi d'étonnant donc à ce que toute française débarquant à Singapour se renseigne/postule/soudoie pour travailler au LFS. Comparés aux 14 jours de congés moyens des contrats locaux, le LFS a de quoi séduire les mamans avec ses 70 jours de congés annuels. Comme dit le loto 100% des gagnants ont tenté leur chance. Je préciserais que les 100% en question ont surtout développé le réseau en ciblant le LFS (cf. règle N°2) cad en briguant un poste de délégué des parents, puis d'assistante scolaire, puis de maîtresse remplaçante, puis de titulaire, etc...

Règle N° 4 : Linkedin tu adopteras

Dois-je le rappeler l'économie singapourienne affiche une croissance de 6% et que le taux de chômage fait rêver n'importe quel job seeker ? Dans ce contexte, il est très facile de changer d'emploi et les singapouriens le font sans hésiter. Ils changent dès qu'ils en ont l'occasion, qu'il peuvent obtenir une augmentation aussi faible soit-elle. Alors que je m'attache à finaliser mon post, Singapour vient de remporter pour la 3e fois consécutive, le palmarès de la ville la plus chère du monde. Autant dire qu'ici, le taux de connexion aux réseaux sociaux type linkedin est un des plus élevés au monde (1 habitant sur 5).


Règle N° 5 : le temps long tu trouveras
Tout le monde te le dit : ça va être long ! Le parallèle avec l'accouchement n'est pas loin. C'est qu'il y a la compétition internationale, des personnes qui à compétences égales parlent couramment 5 langues, celles qui ont "fait" la Chine, la Corée et Hong Hong avant de venir a Singapour, etc. Il y a aussi les postes inaccessibles aux "foreigners" (c'est d'ailleurs possible de le préciser dans les offres d'emploi) comme l'administration, les fonctions recrutement. Il y a les postes où vous n'arriverez à rien si vous n’êtes pas chinois parce que malgré l'anglais, la communication se fera difficilement.
Et puis, ça prend du temps de retrouver un cercle d'amis, de faire connaissance avec les collègues français du conjoint, les familles débarquées comme nous en juin 2015 et rencontrées via le groupe facebook Singapour nanas, les mamans du condo autour de la piscine, les autres parents égarés dans des fêtes d'anniversaires au milieu de 30 enfants hystériques.

Bref, une fois de plus, la vie a su déjouer toutes les probabilités et me surprendre. Me voici donc début septembre, alors que les filles ont pris le chemin du LFS, que j'aspire a un peu de repos, de visites en solo et de longues séances de natation dans la piscine du condo. Un tour sur le site de la chambre française du commerce de Singapour (puisque je vous dis qu'il y a beaucoup de français !!) et je tombe sur une offre du consulat de France cherchant une personne a mi-temps. La convocation par la consultante de la Chambre de commerce tombera très vite et ma déception fut grande lorsqu'elle me dira m'avoir convoquée pour autre chose : un poste de manager pour la filiale locale d'un grand groupe français leader mondial dans les produits laitiers. Les boules !!!! Oui, c'est paradoxal, je sais mais c'est le reflet exact de mes premiers ressentis, alors plus proches du "c'est pô juste" que du "trop de la chance".

La raison va finalement l'emporter : opportunité de m'intégrer plus vite, d'acquérir une expérience à l'international, de pratiquer intensivement l'anglais, d'élargir mon réseau, etc.

Plongeons nous maintenant dans la vie quotidienne d'une maman expatriée qui travaille à Singapour. A quoi est-elle confrontée ?  

1-Embaucher une nounou 
Ce sujet mérite à lui seul un post. Vu l'amplitude des horaires (40h/semaine dans le meilleur des cas), les temps de trajet, l'absence totale de lieux d'accueil périscolaire, c'est un peu la première étape lorsqu'on souhaite travailler à Singapour. Pour la petite histoire, la législation mise en place pour permettre le recrutement de helpers étrangères vient de la vision de Lee Kuan Yew, le père fondateur de Singapour qui souhaitait que la femme singapourienne travaille. C'est donc une des premières tâches à faire pour travailler : recruter sa nounou, le sujet de prédilection des expatriées. Comme dirait une personne sage qui se reconnaîtra : problème de riches. Ceci dit, avec les enfants qui sortent de l'école a 15h30 et à midi le vendredi, il faut bien trouver une organisation. Par ailleurs, travaillant en moyenne de 8h30 a 19h, vous conviendrez que cette solution est incontournable. Judith a donc intégré notre famille et notre chambre d'amis (oups) et nous avons rejoint la cohorte de famille expatriées qui sont certes débarrassées des tâches ménagères mais doivent composer avec une étrangère sous leur toit.


2-Commuter en beauté
 Le choix du lieu de vie constitue l'une des décisions les plus importantes lorsqu'on s'installe dans une nouvelle vie/ville. Si vous avez lu mes précédents posts, vous savez que le choix de Novena tenait compte de l'emplacement du LFS et d'Amadeus, avec à proximité une ligne de métro. Pourquoi a-t'il fallu que Lactalis soit installé aussi loin et dans un endroit aussi reculé ? Nous avions fait le deuil de notre petite clio en venant en Singapour mais je ne pensais pas qu'elle me manquerait autant. Lorsqu'on prend les transports en commun tous les jours, c'est seulement là qu'on réalise vraiment ce que c'est que de se déplacer à Singapour. Jusque là, je me déplaçais avec les filles, entre bus et taxi selon les contraintes. Après avoir mis une heure porte à porte le premier jour, je me suis dit qu'il me fallait optimiser mon temps de trajet. 
 
Trajet métro/bureau sans la navette, entre shophouses rénovées et verdure

Pour moi, commuter signifie prendre un bus (15 mn) + un métro (10 mn) + la navette gratuite mise à disposition par le centre d'affaires où est installé Lactalis (5 mn). Le métro de Singapour est ultra moderne, d'une propreté chirurgicale comparé à notre bonne vieille RATP. Le réseau de bus est également très dense, les bus sont récents, climatisés. Les tarifs des transports en commun sont les plus bas que j'ai jamais vu, le coût total par jour dans mon cas étant de 4 SGD maximum (soit 2.60 Euros).  Ou est le problème me direz-vous ?  Eh bien, Singapour est une ville nouvelle, construite sur le modèle américain où le moindre déplacement implique de prendre la voiture. Dans ce contexte, cela signifie que pour profiter pleinement des transports en commun, je devrais prendre ma voiture pour me rendre jusqu'au métro le plus proche. C'est ballot !  Il me serait ensuite très facile de me rendre un peu partout dans Singapour. A l’arrivée, je devrais donc marcher au moins 8/10 mn pour atteindre ma destination finale, ce qui relève de la mission impossible vu la chaleur. 

Même si l'efficacité légendaire des singapouriens a frappé et que de très nombreux accès métro sont couverts, cet éloignement général rallonge considérablement les temps de trajet. 
 
Le trajet est entièrement couvert : protection pluie ... et chaleur. Dans les faits, très peu l'empruntent 
et préfèrent attendre la  navette, que de se lancer dans une telle "expédition"

Si je reprends mon trajet quotidien cela donne donc : maison/arrêt de bus 3 mn + temps attente bus 5/10 mn + bus (15 mn) + trajet bus/métro 5 mn + attente métro 2/3 mn + métro 10 mn + trajet métro/arrêt navette 7 mn + temps attente 5mn + navette 5 mn ==>  57 mn




En commutant de la sorte, on oublie l'idée du bouquin qu'on dévore tranquillement ou de la nuit qu'on peut prolonger un peu au rythme lancinant du train. 


Les transports sont très fréquentés mais contrairement à ce qu'on voit en France, il y règne un calme studieux. Les singapouriens n'élèvent jamais le ton, ne râlent pas et font systématiquement la queue pour :  
     - monter dans la rame 
     - prendre l'escalator/ l'ascenseur
     - passer les tourniquets. 

En attendant le métro : l'incontournable smartphone ! 



La queue pour la navette
Encore plus énorme, tout le monde laisse descendre la personne assise à l'avant devant lui dans la navette avant de sortir. C'est hallucinant et plutôt agréable au quotidien.  Le seul hic si je puis dire c'est lorsque ce calme ambiant est rompu par les reniflements intempestifs d'une personne enrhumée. Quoi de plus normal ? c'est normal d'être enrhumé. Ce qui l'est moins, c'est de ne pas se moucher. Le singapourien ne se mouche pas. Il renifle encore et encore ce qui s'écoule inexorablement de son nez. C'est particulièrement agaçant et très difficile pour moi dans ces cas là, de détourner mon attention sur autre chose. C'est comme si mon oreille est réglée exactement sur ces bruits disgracieux. J'apprends donc à accepter ce son comme un son normal du métro ou du bus. C'est CULTUREL ! 

Heureusement, il y a les taxis. C'est peu du luxe à certaines heures car les taxis ont adoptés les mêmes systèmes que les compagnies aériennes avec des peak hours pendant lesquelles, les tarifs peuvent doubler. L'avantage réside dans le temps de trajet qui est divisé par 4 dans mon cas. Autant vous avouer que j'ai généralisé le taxi le soir. C'est très facile, on le réserve sur son téléphone, on le tracke si besoin, il nous cueille sur le pas de notre porte, on paie par carte bleue, bref tout est fait pour nous faciliter la vie. Et voilà notre maman, confortablement installée dans une Hyundai Sonata toute neuve, qui se relaxe avant de retrouver sa petite famille. Elle peut aussi mettre ce temps à profit pour traiter des mails, passer des coups de fils, ou piquer un petit somme. Sauf si bien sûr, le taxi driver est enrhumé :-)



3- Les différences culturelles 

Pour illustrer quelques uns de mes propos, je vous invite à découvrir les pictogrammes de Yang Liu sur le sujet. 


  • Ce qui m'a frappe en premier, c'est l'absence de bonjour/merci/au revoir. Ce genre de politesses qui sont certes un peu convenues n'existent pas dans la culture locale. On se côtoie sans forcément marquer la rencontre. On se parle si on a besoin et voilà ! Autant c est un peu choquant au départ, autant je dois reconnaître qu'on s'y fait assez vite. On gagne du temps, on va à l'essentiel même si de temps en temps, on est rattrapé par le naturel.
  • La pause déjeuner : dans le prolongement du choc culturel, la pause dej vaut le détour. D'abord, on prend le temps de manger et on fait une vraie pause (plutôt 1h30). Ensuite, on ne se force pas à faire la conversation. Bien que réunis dans la même salle, il n'y a pas nécessairement de discussions. On partage notre repas mais chacun est dans sa bulle, le smartphone bien présent. Avec leurs casques, les collègues profitent pour rattraper leurs shows TV  (l'équivalent de The Voice) ou leurs soaps préférés qui content au choix la vie du jeune soldat singapourien (le service militaire est obligatoire), les malheurs d'une jeune indienne contrainte au mariage forcé, ou le quotidien d'une malaise mariée à un chinois en froid avec sa belle-famille.
  • Les tongs au bureau. Les singapouriennes sont plutôt coquettes, le dress-code tourne plus autour de la petite robe très ajustée avec sandales / ballerines de marque. Avec la chaleur, les vêtements sont plutôt courts bien que le haut reste globalement bien couvert (pas vraiment le délire débardeur ou décolleté plongeant). Mais une fois au bureau, elles enlèvent leurs chaussures pour d'immondes crocs ou variantes. 
  • Le snacking : les singapouriens sont passionnés par la bouffe. Ils adorent manger  et ils grignotent toute la journée. Traditionnellement, les logements ne disposaient pas de cuisine. Seuls les riches avaient ce privilège. Les repas se prenaient donc à l'extérieur. Cette tradition est encore très présente et le petit déjeuner n'y échappe pas. Je vois mes collègues arriver avec le matin avec leurs thé chai ou leur Kopi. L'entreprise dispose même d'un budget snacking pour couvrir les achats de thé, café, jus, mais aussi cookies, fruits secs, crackers, cacahuètes, pistaches, chips, gâteaux au thé vert, desserts gélatineux non identifiés, etc...
  • Je ne peux pas terminer ce post sans évoquer la climatisation. Comme partout à Singapour, elle tourne à fond et la température avoisine les 20/22° au bureau. C'est d'autant plus incompréhensible que la plupart s'habillent à l'européenne, veste, manches longues ou n'hésitent pas à enfiler un cardigan. Le singapourien craint la chaleur comme d'autres le froid. Ce constat m'a pris du temps. Avec mon expérience africaine, je ne pouvais pas conceptualiser la chose. En plus de la facture écologique, il y a un coût non négligeable pour la santé. La climatisation et la qualité de l'air sont à l'origine d'un bon nombre d'infections ORL.
Comment conclure ce post ? c'est une expérience à tout point de vue. La négociation prix en Asie mériterait un chapitre entier. Avec notre sous-traitant de Malaisie, la négociation prix n'a pas pu se faire avant 3 visites à Kuala Lumpur : réunions, déjeuners, échange de souvenirs, d'anecdotes, mais toujours pas de prix. De quoi perdre patience pour quelqu'un de mon tempérament :-). En tant que manager, j'expérimente aussi la différence culturelle dans mes échanges avec mon équipe : difficulté à dire, à demander de l'aide, à apprendre de ses erreurs. Enfin, le rythme général, les transports, la chaleur génèrent beaucoup de fatigue. Il est particulièrement important de bien se nourrir, bien dormir pour rester en forme. L'autre point important, c'est de s'évader dès que possible. Prochain post : découverte de l'Asie - La Thaïlande.

Portez-vous bien ! N'hésitez pas à faire vos commentaires en ligne, c'est plus sympa pour garder la mémoire de vos retours. 

dimanche 8 novembre 2015

Decouverte de l'Asie #'4 : Ile de Sugi (Indonésie)


Si tu vas a Riau.... N'oublies pas de monter là-haut... 

Rassurez-vous, ce n'est pas une faute d'orthographe. C'est simplement le nom de notre dernière découverte indonésienne : les îles de Riau.

Cet archipel de 1795 îles dont seulement 394 sont habitées, est situé dans le détroit de Singapour et s'étire de part et d'autre entre Sumatra (à l'ouest) et Bornéo (à l'est). Je sais ! dit comme ça, ça vous fait rêver. Je précise donc que cet archipel se trouve sur des routes maritimes overbookées et abrite des sites de raffinage pétrolier.

Bref, tout ça pour dire qu'un autre avantage de Singapour, c'est qu'on peut aussi s'échapper en bateau et rejoindre en 1/2h quelques paradis isolés loin des tankers et des porte-containers. 






Donc, nous prenons le ferry de la compagnie BatamFast a Harbourfront et quittons Singapour pour le poste frontière indonésien de Sekupang. Les filles s'occupent en faisant des dessins sur tous les petits bouts de papier qui leur tombent sous la main : serviette de table, plaquette de publicité, ...Contrairement à ce que son nom laisse suggérer, BatamFast n'est pas fast. Heureusement, le trajet est court. 40 mn plus tard, nous débarquons pour les inévitables formalités et découvrons avec stupeur que le voyage continue dans une sorte de pirogue locale faite de bois.




Allez, les aventuriers, tout va bien : il y a une bâche pour protéger du soleil et des embruns, des gilets de sécurité. L’hôtel a même prévu des encas de la Swiss Bakery et tout ce qu'il faut en bouteilles d'eau. Nous prenons donc place sur la planche qui nous sert de siège. Cette précision est importante car notre trajet prendra 2 bonnes heures. Autant dire que dans ces conditions, c'est très long ! Ok on somnole au bruit du moteur et on se laisse porter par le paysage : succession d'îles, mangroves, villages sur pilotis. Nous croisons d'autres bateaux de bois comme nous qui sont parfois customisés en mini-cargo, bateau de pêche. A chaque île, nous nous prenons à espérer que ce soit la bonne et une fois encore, le bateau continue sa route sans décélérer. Lorsqu’en fin, nous découvrons quelque chose ressemblant à notre destination finale, nous sommes vite ramenés sur terre. Le premier hôtel est le Telunas private Island, une île privée qui appartient au même propriétaire.


Ah bon, il y avait une île privée ? Ah zut, pourquoi on a choisi le Telunas resort ? Esprit humain quand tu nous tiens ! Bref, les salauds descendent, enfin je veux dire les chanceux et nous continuons notre route. 10 mn plus tard, nous y sommes enfin : hôtel sur pilotis, fait de bois et de cordages naturels, grande plage de sable blanc, eau a 29°, a dream come true !



Nous sommes instantanément rassurés. Il y a un club de plage, des hamacs, et la vue depuis la chilling-room est à tomber. ça mérite bien une petit vidéo.








A Telunas, on dort très bien, bercé par le ressac de la mer. Les bungalows sont très aérés et on apercoit la mer entre les lattes du plancher. Très appréciable sauf en cas de haze où on se demande si on va devoir passer la nuit avec nos masques. Heureusement, nous n'en avons souffert que le 1er jour.






C'est un hôtel familial, il y a une salle de jeux, des livres, une balancelle, etc.
Heureusement, car il n'y a pas grand chose à faire le soir !!!
La cuisine est locale, simple et savoureuse. Je recommande les jus d'ananas frais.





Et voilà, clap de fin ! 









jeudi 1 octobre 2015

Découverte de l'Asie #3 : Yogyakarta (Île de Java - Indonésie)


Selamat Detang !!

Pour notre 3ème voyage dans la région, nous retournons en Indonésie. Cette fois, direction l'île de Java et la région de Yogyakarta pour un séjour express de 3 jours/2 nuits. Conseillé par nos maîtres en la matière (j'ai nommé M. et Mme Tran), nous voilà donc partis pour visiter des temples inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.

La ville de Yogyakarta est également connue comme centre de l'art classique javanais et de la culture traditionnelle (batik, ballet, théatre, musique, poésie). C'est aussi une région célèbre pour son orfèvrerie, notamment le travail de l'argent.


L'accueil des indonésiens est toujours aussi agréable. Et l'atmosphère ambiante a un effet particulièrement relaxant sur les citadins singapouriens que nous sommes. Malgré l'absence de moyens, les javanais mènent une vie de débrouillardise et sont très ouverts, souriants. 

Bref, je suis une grande fan !

Dans l'avion, avec des copines françaises rencontrées à l'aéroport.


Notre point de chute :

Le bamboo bamboo stay. Très simple, entièrement décoré sur le thème du bambou. Equipe adorable même quand les filles demandent à nourrir les poissons toutes les 5 mn.





Jour 1 : Visite de Yogya
Déjeuner dans la très animée Jalan Prawirotaman et petit tour au marché.








Le soir, dîner romantique au Rosella Easy dining






Jour 2 : réveil à 4h00 du matin pour assister au lever du soleil sur le temple bouddhiste Borobudur. Les filles sont courageuses, et le spectacle en vaut la peine.






Après cette visite matinale, petit déjeuner copieux dans un Warung, puis départ pour le volcan Marupi, encore en activité. 






Déjeuner au très reposant Satria resto puis direction Prambanan et son temple hindou.




Si vous vous demandez ou est Emmy, c'est elle qui prend la photo !