dimanche 8 novembre 2015

Decouverte de l'Asie #'4 : Ile de Sugi (Indonésie)


Si tu vas a Riau.... N'oublies pas de monter là-haut... 

Rassurez-vous, ce n'est pas une faute d'orthographe. C'est simplement le nom de notre dernière découverte indonésienne : les îles de Riau.

Cet archipel de 1795 îles dont seulement 394 sont habitées, est situé dans le détroit de Singapour et s'étire de part et d'autre entre Sumatra (à l'ouest) et Bornéo (à l'est). Je sais ! dit comme ça, ça vous fait rêver. Je précise donc que cet archipel se trouve sur des routes maritimes overbookées et abrite des sites de raffinage pétrolier.

Bref, tout ça pour dire qu'un autre avantage de Singapour, c'est qu'on peut aussi s'échapper en bateau et rejoindre en 1/2h quelques paradis isolés loin des tankers et des porte-containers. 






Donc, nous prenons le ferry de la compagnie BatamFast a Harbourfront et quittons Singapour pour le poste frontière indonésien de Sekupang. Les filles s'occupent en faisant des dessins sur tous les petits bouts de papier qui leur tombent sous la main : serviette de table, plaquette de publicité, ...Contrairement à ce que son nom laisse suggérer, BatamFast n'est pas fast. Heureusement, le trajet est court. 40 mn plus tard, nous débarquons pour les inévitables formalités et découvrons avec stupeur que le voyage continue dans une sorte de pirogue locale faite de bois.




Allez, les aventuriers, tout va bien : il y a une bâche pour protéger du soleil et des embruns, des gilets de sécurité. L’hôtel a même prévu des encas de la Swiss Bakery et tout ce qu'il faut en bouteilles d'eau. Nous prenons donc place sur la planche qui nous sert de siège. Cette précision est importante car notre trajet prendra 2 bonnes heures. Autant dire que dans ces conditions, c'est très long ! Ok on somnole au bruit du moteur et on se laisse porter par le paysage : succession d'îles, mangroves, villages sur pilotis. Nous croisons d'autres bateaux de bois comme nous qui sont parfois customisés en mini-cargo, bateau de pêche. A chaque île, nous nous prenons à espérer que ce soit la bonne et une fois encore, le bateau continue sa route sans décélérer. Lorsqu’en fin, nous découvrons quelque chose ressemblant à notre destination finale, nous sommes vite ramenés sur terre. Le premier hôtel est le Telunas private Island, une île privée qui appartient au même propriétaire.


Ah bon, il y avait une île privée ? Ah zut, pourquoi on a choisi le Telunas resort ? Esprit humain quand tu nous tiens ! Bref, les salauds descendent, enfin je veux dire les chanceux et nous continuons notre route. 10 mn plus tard, nous y sommes enfin : hôtel sur pilotis, fait de bois et de cordages naturels, grande plage de sable blanc, eau a 29°, a dream come true !



Nous sommes instantanément rassurés. Il y a un club de plage, des hamacs, et la vue depuis la chilling-room est à tomber. ça mérite bien une petit vidéo.








A Telunas, on dort très bien, bercé par le ressac de la mer. Les bungalows sont très aérés et on apercoit la mer entre les lattes du plancher. Très appréciable sauf en cas de haze où on se demande si on va devoir passer la nuit avec nos masques. Heureusement, nous n'en avons souffert que le 1er jour.






C'est un hôtel familial, il y a une salle de jeux, des livres, une balancelle, etc.
Heureusement, car il n'y a pas grand chose à faire le soir !!!
La cuisine est locale, simple et savoureuse. Je recommande les jus d'ananas frais.





Et voilà, clap de fin ! 









jeudi 1 octobre 2015

Découverte de l'Asie #3 : Yogyakarta (Île de Java - Indonésie)


Selamat Detang !!

Pour notre 3ème voyage dans la région, nous retournons en Indonésie. Cette fois, direction l'île de Java et la région de Yogyakarta pour un séjour express de 3 jours/2 nuits. Conseillé par nos maîtres en la matière (j'ai nommé M. et Mme Tran), nous voilà donc partis pour visiter des temples inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.

La ville de Yogyakarta est également connue comme centre de l'art classique javanais et de la culture traditionnelle (batik, ballet, théatre, musique, poésie). C'est aussi une région célèbre pour son orfèvrerie, notamment le travail de l'argent.


L'accueil des indonésiens est toujours aussi agréable. Et l'atmosphère ambiante a un effet particulièrement relaxant sur les citadins singapouriens que nous sommes. Malgré l'absence de moyens, les javanais mènent une vie de débrouillardise et sont très ouverts, souriants. 

Bref, je suis une grande fan !

Dans l'avion, avec des copines françaises rencontrées à l'aéroport.


Notre point de chute :

Le bamboo bamboo stay. Très simple, entièrement décoré sur le thème du bambou. Equipe adorable même quand les filles demandent à nourrir les poissons toutes les 5 mn.





Jour 1 : Visite de Yogya
Déjeuner dans la très animée Jalan Prawirotaman et petit tour au marché.








Le soir, dîner romantique au Rosella Easy dining






Jour 2 : réveil à 4h00 du matin pour assister au lever du soleil sur le temple bouddhiste Borobudur. Les filles sont courageuses, et le spectacle en vaut la peine.






Après cette visite matinale, petit déjeuner copieux dans un Warung, puis départ pour le volcan Marupi, encore en activité. 






Déjeuner au très reposant Satria resto puis direction Prambanan et son temple hindou.




Si vous vous demandez ou est Emmy, c'est elle qui prend la photo !







Découverte de l'Asie #2: Île de Tioman (Malaisie)

Bienvenue sur Jurassic Island ! 

Profitant d'un jour férié inattendu le 11 septembre dernier (merci les élections), nous voici pour un WE prolongé à l'île de Tioman, située au large de la Malaisie. Précision importante, cette île est située en mer de chine méridionale, ce qui lui confère des eaux émeraudes, chaudes et  fonds marins exceptionnels (coraux vivants, raies, tortues, ...). 
Bon, je vous arrête tout de suite, nous n'avons rien vu de tout cela car ce n'est pas la bonne saison. Pas grave, on reviendra à Pâques. N'empêche, nous avons bien profité de cette escapade. Classée comme parc naturel, l'île a réussi à conserver son charme sauvage (on y trouve de nombreuses cascades). 


Enfin, les formations granitiques de l'île évoquent aussi bien Jurassic park que King Kong d'autant que la jungle couvre 99% de la surface et que l'occupation humaine se limite à une frange d'une centaine de mètres tout autour de l'île.

Il faut compter 2h de taxi de Singapour à Mersing ou on récupére le ferry jusque Tioman. Ce temps de trajet peut être multiplié par 2 à cause des bouchons à la frontière. Les horaires des ferries étant liés aux marées, l'organisation du voyage peut se révéler complexe. Dans notre cas, réveil à 4h, départ à 5h, ferry à 9h30 et arrivée à 11h à l'hôtel. Une fois sur l'île, les déplacements se font quasi exclusivement en bateau.

Notre point de chute : Le Tunamaya resort, bon rapport qualité/prix, hôtel familial, mais les chambres sont plutôt petites. Je recommande l'hôtel voisin "Bagus place Retreat" qui est top pour jouer les robinsons en amoureux et bien sûr le Japamala Resort, très bien côté mais toujours overbooké. 



Jour 1 : Après la sieste, notre tentative de promenade dans la jungle est vite abrégée faute de baskets et surtout à cause de la fatigue et de la mauvaise humeur des filles. Même le gros lézard ne parviendra pas à les dérider. Heureusement, les bains de mer et les châteaux de sable auront raison des princesses grognon. 








Jour 2 : méditation en bord de mer, plage et ... retrouvailles avec une famille française rencontrée à Singapour qui loge dans l'hôtel voisin. Les filles sont aux anges. Rendez-vous pris pour l'après midi : au programme, visite du village de Tukuk, petite marche jusqu'à la cascade du village et ... baignade.

L'inévitable douche ! 








 





Emmy et Livia qui sont aussi dans la même classe au LFS


























C'est promis, on reviendra à la meilleure saison, et cette fois, on évitera de se baigner après 17h car on se fait piquer par des puces de sables. Sur le coup, on ne sent rien. Et quelques jours après le retour, bonjour les démangeaisons et les zébrures rougeâtres. On prendra du répulsif et on reviendra pour nager avec les tortues et faire du snorkelling à la belle saison.

Grosses bises à tous.

vendredi 18 septembre 2015

Vie locale, Tip #2 : Première rentrée au LFS


Hello à tous. J'espère que votre mois de septembre a bien commencé et j'en profite pour vous remercier pour vos retours et vos encouragements.

En cette période de septembre, je vous propose de vivre ensemble la rentrée des filles au LFS, acronyme que vous connaissez bien maintenant. Comme vous pouvez l'imaginer, cette première rentrée scolaire des filles à Singapour est - avec le déménagement - un des enjeux majeurs dans notre installation ici. Vont-elles s'adapter rapidement ? Quelle organisation mettre en place pour accompagner au mieux ces multiples changement : changement d'école, de dimension aussi avec l'entrée au CP et la taille du LFS, séparation des 2 sœurs dans l'établissement, changement de climat, de rythme, introduction de l'anglais, etc...


Ce sujet est omniprésent sur les blogs, groupes facebook et discussions entre nouveaux arrivés : quelle école choisir ? A combien s'élève la facture ? Comment s'organiser pour le transport ?
Ces questions prennent un poids énorme lorsque comme nous, on découvre ... et l'expatriation ...et l'Asie.

Un enseignement de qualité ... mais à quel prix ? 

Un des avantages reconnu par tous sur Singapour est la qualité de son enseignement. Et le classement mondial des meilleures écoles le prouve (source rapport OCDE mai 2015). Sans surprise, les pays asiatiques dominent le haut du classement, avec Singapour qui occupe la première place, suivi de Hong Kong et de la corée du sud.

En tant qu'expatriés, voici les options qui s'offraient à nous :
  • Option 1 : le LFS, bien sûr qui s'est imposé d'emblée. D'une part, pour la continuité du programme scolaire et d'autre part pour conserver le repère de la langue qui facilite l'intégration et le tissage de liens. 
  • Option 2 : L'école internationale : sur les conseils d'autres expatriés, nous voulions quand même étudier cette option qui permet une immersion plus facile dans la langue anglaise pour les enfants et un enseignement où l'individualité tient plus de place qu'en France.
  • Option 3 : l'école internationale francophone (suisse, canadienne) qui cumule les avantages des options précitées 
  • Option 4 : l'école singapourienne
Les puristes pourront relever qu'il existe une 5è :  l'école à la maison avec le CNED ! Mais là, je vous arrête tout de suite, c'est pas pour moi !!!

Bref, lors de notre passage express fin avril 2015, nous avions déjà exclu l'option 4 qui est, en général, privilégiée pour des questions purement financières. Pourquoi payer 15 000 SGD / an (environ 10 000 €) pour envoyer son enfant faire des dessins en maternelle ? L'école locale singapourienne constitue une bonne alternative pour les enfants qui découvrent l'école. Il n'y a pas encore d'enjeu véritable et, complétée par des cours privés en français, c'est une réelle alternative pour les 3/4 ans.
Dans notre cas, c'est l'approche éducative qui nous a rebuté. En Asie, la réussite scolaire des enfants est une préoccupation permanente des parents, la pression sur les enfants étant très forte dès le plus jeune âge. D'ailleurs, les cours de perfectionnement font partie intégrante du système d'éducation. J'ai pu m'en rendre compte personnellement pendant les cours de dessin que les filles ont suivi cet été. Rien à redire sur le cours qui se déroule comme partout ailleurs avec un prof de dessin qui a l'habitude des enfants. La seule différence, c'est qu'une personne du centre, participe aux ateliers pour assurer la notation en fin de cours. Les enfants reçoivent des notes (une pour leur dessin et une pour leur comportement). Et il n'est pas rare de trouver un gamin en train de se faire engueuler (voire pourrir) en fin de cours parce que son dessin est "loin des standards" de dessin pour un enfant de son âge. Au secours, fuyons !!!

Nous voilà donc à Dovert Court, école modèle, chaudement recommandée par un collègue d'Olivier qui y a fait sa scolarité.  Après tout, les frais de scolarité sont majoritairement pris en charge par l'employeur. Pourquoi ne pas profiter de cette opportunité pour les faire bénéficier des avantages offerts par Singapour, ville cosmopolite à l'enseignement réputé ? Locaux refaits, salles de cours ultra-modernes, très large part de l'enseignement accordé au développement de la créativité, travail en sous-groupes, bref le rêve. Une fois la visite des locaux effectuée, j'étais dans les starting blocks pour signer surtout en ayant découvert que les cours de musique étaient assurés en collaboration avec la célèbre Julliard School de New York. (J'me voyais déjà... en haut de l'affiche... ).
C'est en découvrant la facture que nous avons compris en quoi Singapour est une ville chère (en moyenne 18 000 SGD / an soit 12 000 €). Nous n'étions pas au bout de nos surprises quand nous avons ensuite comparés les tarifs des écoles francophones (en moyenne 25 000 SGD) et des écoles internationales (30 000 SGD). En effet, Dover court fait partie des écoles les moins chères de Singapour et - tenez-vous bien - le LFS est carrément le moins cher de la ville avec des tarifs proches des écoles locales. Bien sûr, ça reste cher par rapport à nos références françaises, d'autant qu'il y a des frais complémentaires : transport scolaire, cantine, uniformes, etc.

Le LFS

Notre choix se porte finalement sur ce bon vieux LFS. Les 2 mois passés à Singapour pendant les vacances nous ont confirmé le besoin de faciliter avant tout l'intégration des filles en introduisant progressivement l'anglais.

Quelques chiffres
- 22 000 m²
- 2400 élèves de la maternelle à la terminale (à titre d'exemple, il y a 12 classes de grandes sections, 14 classes CP)
- une vingtaine de nationalités représentées
- 350 salariés
- 100% de réussite au bac (98.15% de mentions, dont plus de 50% mentions TB)

En plus des avantages déjà cités, le LFS met l'accent sur l'enseignement des langues et une sensibilisation à la culture locale. Au delà des nationalités représentées, il offre un mélange incroyable de diversité nourrie par l'expérience d'expatriation de chaque famille (parfois plusieurs continents). Lors de la réunion de rentrée des nouveaux parents, nous étions 300... réunis dans le gymnase de l'école.


La forte proportion de couple mixtes apporte une touche supplémentaire dans cette richesse culturelle. La classe d'Emmy et de Sienna offrent une belle palette de couleurs et de langues. 

Enfin, le LFS est aligné sur le calendrier français, ce qui facilite grandement l'organisation des vacances avec la famille.

Un sourire qui rassure les parents le premier soir !

Every day life in Singapore 

Avec la rentrée, c'est un nouveau rythme à intégrer. Voici une idée de notre routine singapourienne:
  • On se lève tôt. Réveil à 6h45. Les filles ont du mal à avaler quoique ce soit, ce qui inquiète la maman. Du coup, je mets des en-cas dans les cartables et me fais gronder par la maîtresse.
  • L'uniforme scolaire est obligatoire ! Ça nous facilite beaucoup la préparation au réveil.
  • Les trajets se font en bus via le ramassage scolaire. C'est une société privée mandatée par le LFS. Sans voiture, c'était la seule option possible pour nous. Le bus passe à 7h40 et l'école commence à 8h25. Les cours se terminent à 15h25 et les filles sont de retour pour 16h. Le vendredi, elles terminent à 12h30. Les enfants sont regroupés selon les âges/classes, ce qui permet de se faire des copains. Une nanny est présente dans chaque bus et les enfants sont accueillis par les assistantes maternelles à l'arrivée et accompagnés dans leur classe respective. Vous imaginez l'organisation que ça suppose !!!!  Chaque enfant est équipé d'une carte avec un code barre qui est fixé au cartable. 
  • En arrivant, à 16h, les filles ont le temps de goûter, faire les devoirs et se détendre. Ce qui permet de se coucher tôt car la fatigue se fait sentir en fin de journée. Emmy a d'ailleurs tendance à s'endormir dans le bus du soir. 
  • Dîner à 6h45 et couchage à 7h45/8h après avoir rafraîchi la chambre pour faciliter le dodo. 

Good morning ! 










Je ne peux pas terminer cet article sans dire que les filles évoquent très souvent leur précédente école, tout comme leurs maîtresses et leurs copines. La phrase "Maman, Antibes me manque" est invariablement suivie de sanglots inconsolables. La semaine dernière, Sienna a eu beaucoup de chagrin en repensant à Noé, son amoureux. Elle souhaiterait l'inviter à Singapour. Régulièrement, elle me dit qu'elle voudrait avoir des ailes pour retourner à Antibes. Alors, nous sortons nos albums photos et je leur dit que même si je suis contente d'être à Singapour, Antibes me manque aussi.

Un énorme bisous aux antibois... et aux autres.

Les Vottero d'Asie.

Les filles dessinent Antibes