vendredi 18 septembre 2015

Vie locale, Tip #2 : Première rentrée au LFS


Hello à tous. J'espère que votre mois de septembre a bien commencé et j'en profite pour vous remercier pour vos retours et vos encouragements.

En cette période de septembre, je vous propose de vivre ensemble la rentrée des filles au LFS, acronyme que vous connaissez bien maintenant. Comme vous pouvez l'imaginer, cette première rentrée scolaire des filles à Singapour est - avec le déménagement - un des enjeux majeurs dans notre installation ici. Vont-elles s'adapter rapidement ? Quelle organisation mettre en place pour accompagner au mieux ces multiples changement : changement d'école, de dimension aussi avec l'entrée au CP et la taille du LFS, séparation des 2 sœurs dans l'établissement, changement de climat, de rythme, introduction de l'anglais, etc...


Ce sujet est omniprésent sur les blogs, groupes facebook et discussions entre nouveaux arrivés : quelle école choisir ? A combien s'élève la facture ? Comment s'organiser pour le transport ?
Ces questions prennent un poids énorme lorsque comme nous, on découvre ... et l'expatriation ...et l'Asie.

Un enseignement de qualité ... mais à quel prix ? 

Un des avantages reconnu par tous sur Singapour est la qualité de son enseignement. Et le classement mondial des meilleures écoles le prouve (source rapport OCDE mai 2015). Sans surprise, les pays asiatiques dominent le haut du classement, avec Singapour qui occupe la première place, suivi de Hong Kong et de la corée du sud.

En tant qu'expatriés, voici les options qui s'offraient à nous :
  • Option 1 : le LFS, bien sûr qui s'est imposé d'emblée. D'une part, pour la continuité du programme scolaire et d'autre part pour conserver le repère de la langue qui facilite l'intégration et le tissage de liens. 
  • Option 2 : L'école internationale : sur les conseils d'autres expatriés, nous voulions quand même étudier cette option qui permet une immersion plus facile dans la langue anglaise pour les enfants et un enseignement où l'individualité tient plus de place qu'en France.
  • Option 3 : l'école internationale francophone (suisse, canadienne) qui cumule les avantages des options précitées 
  • Option 4 : l'école singapourienne
Les puristes pourront relever qu'il existe une 5è :  l'école à la maison avec le CNED ! Mais là, je vous arrête tout de suite, c'est pas pour moi !!!

Bref, lors de notre passage express fin avril 2015, nous avions déjà exclu l'option 4 qui est, en général, privilégiée pour des questions purement financières. Pourquoi payer 15 000 SGD / an (environ 10 000 €) pour envoyer son enfant faire des dessins en maternelle ? L'école locale singapourienne constitue une bonne alternative pour les enfants qui découvrent l'école. Il n'y a pas encore d'enjeu véritable et, complétée par des cours privés en français, c'est une réelle alternative pour les 3/4 ans.
Dans notre cas, c'est l'approche éducative qui nous a rebuté. En Asie, la réussite scolaire des enfants est une préoccupation permanente des parents, la pression sur les enfants étant très forte dès le plus jeune âge. D'ailleurs, les cours de perfectionnement font partie intégrante du système d'éducation. J'ai pu m'en rendre compte personnellement pendant les cours de dessin que les filles ont suivi cet été. Rien à redire sur le cours qui se déroule comme partout ailleurs avec un prof de dessin qui a l'habitude des enfants. La seule différence, c'est qu'une personne du centre, participe aux ateliers pour assurer la notation en fin de cours. Les enfants reçoivent des notes (une pour leur dessin et une pour leur comportement). Et il n'est pas rare de trouver un gamin en train de se faire engueuler (voire pourrir) en fin de cours parce que son dessin est "loin des standards" de dessin pour un enfant de son âge. Au secours, fuyons !!!

Nous voilà donc à Dovert Court, école modèle, chaudement recommandée par un collègue d'Olivier qui y a fait sa scolarité.  Après tout, les frais de scolarité sont majoritairement pris en charge par l'employeur. Pourquoi ne pas profiter de cette opportunité pour les faire bénéficier des avantages offerts par Singapour, ville cosmopolite à l'enseignement réputé ? Locaux refaits, salles de cours ultra-modernes, très large part de l'enseignement accordé au développement de la créativité, travail en sous-groupes, bref le rêve. Une fois la visite des locaux effectuée, j'étais dans les starting blocks pour signer surtout en ayant découvert que les cours de musique étaient assurés en collaboration avec la célèbre Julliard School de New York. (J'me voyais déjà... en haut de l'affiche... ).
C'est en découvrant la facture que nous avons compris en quoi Singapour est une ville chère (en moyenne 18 000 SGD / an soit 12 000 €). Nous n'étions pas au bout de nos surprises quand nous avons ensuite comparés les tarifs des écoles francophones (en moyenne 25 000 SGD) et des écoles internationales (30 000 SGD). En effet, Dover court fait partie des écoles les moins chères de Singapour et - tenez-vous bien - le LFS est carrément le moins cher de la ville avec des tarifs proches des écoles locales. Bien sûr, ça reste cher par rapport à nos références françaises, d'autant qu'il y a des frais complémentaires : transport scolaire, cantine, uniformes, etc.

Le LFS

Notre choix se porte finalement sur ce bon vieux LFS. Les 2 mois passés à Singapour pendant les vacances nous ont confirmé le besoin de faciliter avant tout l'intégration des filles en introduisant progressivement l'anglais.

Quelques chiffres
- 22 000 m²
- 2400 élèves de la maternelle à la terminale (à titre d'exemple, il y a 12 classes de grandes sections, 14 classes CP)
- une vingtaine de nationalités représentées
- 350 salariés
- 100% de réussite au bac (98.15% de mentions, dont plus de 50% mentions TB)

En plus des avantages déjà cités, le LFS met l'accent sur l'enseignement des langues et une sensibilisation à la culture locale. Au delà des nationalités représentées, il offre un mélange incroyable de diversité nourrie par l'expérience d'expatriation de chaque famille (parfois plusieurs continents). Lors de la réunion de rentrée des nouveaux parents, nous étions 300... réunis dans le gymnase de l'école.


La forte proportion de couple mixtes apporte une touche supplémentaire dans cette richesse culturelle. La classe d'Emmy et de Sienna offrent une belle palette de couleurs et de langues. 

Enfin, le LFS est aligné sur le calendrier français, ce qui facilite grandement l'organisation des vacances avec la famille.

Un sourire qui rassure les parents le premier soir !

Every day life in Singapore 

Avec la rentrée, c'est un nouveau rythme à intégrer. Voici une idée de notre routine singapourienne:
  • On se lève tôt. Réveil à 6h45. Les filles ont du mal à avaler quoique ce soit, ce qui inquiète la maman. Du coup, je mets des en-cas dans les cartables et me fais gronder par la maîtresse.
  • L'uniforme scolaire est obligatoire ! Ça nous facilite beaucoup la préparation au réveil.
  • Les trajets se font en bus via le ramassage scolaire. C'est une société privée mandatée par le LFS. Sans voiture, c'était la seule option possible pour nous. Le bus passe à 7h40 et l'école commence à 8h25. Les cours se terminent à 15h25 et les filles sont de retour pour 16h. Le vendredi, elles terminent à 12h30. Les enfants sont regroupés selon les âges/classes, ce qui permet de se faire des copains. Une nanny est présente dans chaque bus et les enfants sont accueillis par les assistantes maternelles à l'arrivée et accompagnés dans leur classe respective. Vous imaginez l'organisation que ça suppose !!!!  Chaque enfant est équipé d'une carte avec un code barre qui est fixé au cartable. 
  • En arrivant, à 16h, les filles ont le temps de goûter, faire les devoirs et se détendre. Ce qui permet de se coucher tôt car la fatigue se fait sentir en fin de journée. Emmy a d'ailleurs tendance à s'endormir dans le bus du soir. 
  • Dîner à 6h45 et couchage à 7h45/8h après avoir rafraîchi la chambre pour faciliter le dodo. 

Good morning ! 










Je ne peux pas terminer cet article sans dire que les filles évoquent très souvent leur précédente école, tout comme leurs maîtresses et leurs copines. La phrase "Maman, Antibes me manque" est invariablement suivie de sanglots inconsolables. La semaine dernière, Sienna a eu beaucoup de chagrin en repensant à Noé, son amoureux. Elle souhaiterait l'inviter à Singapour. Régulièrement, elle me dit qu'elle voudrait avoir des ailes pour retourner à Antibes. Alors, nous sortons nos albums photos et je leur dit que même si je suis contente d'être à Singapour, Antibes me manque aussi.

Un énorme bisous aux antibois... et aux autres.

Les Vottero d'Asie.

Les filles dessinent Antibes




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